vendredi 15 octobre 2010

la pluie pleut



comme le premier sourire après les larmes,
montréal respire entre deux vagues,
entre deux torrents.

il aura beau pleuvoir,
c'est sale,
salement beau, tellement c'est sale.

la poitrine en feu
d'une envie de consoler plus grande que moi,
tous ces plus grands que moi.

mes cratères ont l'air de vallées,
les leur ont des odeurs d'infini,
mouillés.

mon corps est une étreinte,
condamnée à s'éteindre elle-même
et à se serrer fort à s'étouffer.

comme on trébuche en amour,
je saute poings serrés dans la flaque,
tiens, montréal !

Aucun commentaire: