dimanche 26 juin 2011

mouroir mille

chez hibou
noémieb
prisionnière de mes départs
muette et paralysée par le défilement sous moi de ce que j'aime hors de moi
que faire de la violence du désir de m'ancrer là, juste là, dans la nuit mouillée de ma terre?
que faire de la radicalité de ma soif d'immobilité, ici, juste ici, campée dans mes racines de mer?

je t'aime de tout mon soul, de tout mon long, j'ignore comment m'épandre plus large
il me semble déjà avoir avalé notre saint-laurent dix fois en caresses et en accolades d'à-dieu
ô fleuve qui me ceind le souffle

t'aurais pu viser plus bas, ma panse, mes couilles, pas mon coeur.
que dis-je, fais-je résistance?
OUI MAIS SEIGNEUR
je suis même plus des lambeaux`; des grumeaux

j'ai le motton au coton

moi, ton tout petit flot de mer, barouetté et fracassé,
de tous mes bords dans ton côté

que veux-tu, c'est ça la poésie
triste-enragée
de la 20 vers Montréal
des maudits cônes, des panneaux, jamais d'orignaux
Dieu, Bête lumineuse plus lumineuse par ton absence
même pas de panneau pour toi
allume-moi donc
je suis sciée, là
je ne peux rien faire
je soupire tu assez fort pour t'émouvoir?
je peux faire mieux Dieu
mon arrogance...
mon arrogance...
pourquoi ce qui me complète m'est interdit? voilà c'est dit.
c'est dur Seigneur.
aide-moi d'amour.
svp

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